Espoir dans la stérilité
Anne
Où est Dieu s'est-elle sans doute demandé lors qu'année après année,ses prières sont demeurées sans réponse. Pendant ses voyages à Silo, Peninna aimait narguer Anne. Imaginez combien elle se moquait d'elle au milieu de ses fils et de ses filles !
Le mari d'Anne, Elqana, était certainement plein de bonnes intentions en lui demandant : "Anne, pourquoi pleures-tu ? Pourquoi restes-tu sans manger ? Pourquoi es-tu si malheureuse ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ?" (1 Samuel 1.8) Comment aurait-elle pu lui expliquer ce qu'elle éprouvait ?
En présence du sacrificateur Éli. Anne pria avec tant d'émotion qu'il crut qu'elle était ivre et qu'il lui ordonna : "va cuver ton vin ailleurs !" (1.14). Vous imaginez-vous ce qu'Anne dût ressentir ? Tout d'abord, Peninna s'est moquée d'elle ; ensuite, son mari lui a prodigué un réconfort maladroit ; et, enfin, le sacrificateur l'a accusée de s'être enivrée ! Ajoutez à cela sa lutte contre sa stérilité, et vous vous étonnerez qu'elle ait pu répondre à Éli sans exploser. Mais elle s'est contenue, et Éli lui a garanti que Dieu répondrait à sa prière. Elle ne céda pas au cynisme, et se sentit beaucoup mieux.
Et effectivement Samuel est bien né. Quelques année plus tard, elle amena ce garçon (son seul enfant) à Éli, afin qu'il serve l'Éternel "pour toute sa vie" (1.28). N'était-il pas tentant de s'accrocher à ce petit être pour lequel elle avait prié ? Nous ne pouvons qu'imaginer sa force de caractère et la qualité de sa gratitude, qui lui ont permis de renoncer à ce fils qu'elle avait si ardemment désiré.
Anne fit alors monté vers Dieu un hymne qui devint très célèbre en Israël ((21.10). Il démontrait sa capacité à s'oublier elle-même pour voir les luttes de ceux qui l'entouraient, ainsi que sa compréhension des voies de Dieu. Elle ne célébrait pas seulement la manière dont l'Éternel l'avait bénie ("la stérile met sept enfant au monde",2.5) mais aussi la création ("À l'Éternel sont les fondement de la terre, et c'est sur eux qu'il a posé le monde",2.8) et l'oeuvre de Dieu sur la terre ("De la poussière, il arrache le pauvre, et il relève l'indigent de la fange pour l'installer au millieu des puissants et lui donner une place d'honneur",2.8). Quelques années plus tard, Anne et Elqana ont eut trois fils et deux filles, mais Anne n'oublia jamais Samuel. Chaque année, elle lui confectionnait un vêtement de lin.
Dans ce genre d'épreuves (stérilité, jalousie, chagrin au sujet des enfants), il est facile de devenir égocentrique et amère. Anne avait une force de caractère exceptionnelle qui la poussa à se consacrer à Dieu et à s'oublier elle-même.
Pour en savoir plus, lisez 1 Samuel 1.1 à 2.21;
Le voyage annuel d'adoration à Silo devait être très éprouvant pour Anne. Elle était l'épouse préférée de son mari Elqana, mais l'autre femme de celui-ci, Peninna, avait des enfants. En plus de la souffrance terrible que lui causait sa stérilité, elle était en proie au désespoir, car dans sa culture, pour de la valeur, une femme devait engendrer des fils. Ne pas en avoir revenait à être insignifiante et maudite par Dieu. De plus, sans fils, elle serait sans aucune resource si elle devenait veuve.
Extrait de la bible "La Bible Femmes à son Écoute"
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